Une Signature Responsable qui ne clôt pas le compte

Les risques induits de l’indigence salariale face aux profits visés
jeudi 20 décembre 2007
popularité : 27%

Accord salarial au forceps…
Et manœuvres contre l’Accord d’Entreprise

Bien que la Direction n’ait pas daigné reprendre le principe d’une garantie basée sur l’indice d’inflation, l’accord 2008 prévoit l’application d’un avancement collectif de 1,7% - avec un minimum ( talon ) de 50 euros mensuel pour 100% de l’effectif proposable - et 2% pour les mesures individuelles.

Cet accord prévoit également une garantie triennale d’avancement de 5% sur la période 2008-2010 avec un talon qui permet d’assurer une augmentation de 50€ par an sur trois ans pour les salaires inférieurs à
3000 € par mois. Certes cette garantie n’est pas étendue à 100% du personnel (95% a minima du personnel est concerné par les 5% de garantie triennal, mais 100% des salaires de moins de 3000€ sont concernés
par le talon de 50€)
mais la CGT veillera à ce que les situations particulières soient explicitées et étudiées avec attention pour y apporter des mesures correctives.

Le montant global d’avancement de 3,7% reste encore loin d’une politique salariale ambitieuse et demeure en décalage avec les résultats (très bons une nouvelle fois en 2007) de TA et la stratégie future de développement, qui repose principalement sur la valeur du personnel.

Toutefois, l’accord comprend quelques mesures « hors dotation » qui laissent entrevoir sans les chiffrer un traitement spécifique pour certaines populations (jeunes, seniors, traitement H/F, etc.). Mais surtout
il n’obère pas la possibilité de faire valoir un travail non reconnu que traduit le nombre d’heures écrêtées qui sera encore conséquent en 2007.

Au contraire, il fixe des rendez-vous pour traiter les questions de temps de travail, certes avec les intentions de la Direction que l’on connaît (rachat de banque de temps, extension du forfait jour, etc.).

La CGT n’est pas opposée à l’ouverture de débats avec la Direction sur ces sujets sous réserve que tous les aspects soient abordés en toute transparence, y compris ceux qui lui sont défavorables et qu’il faudra
bien compenser. Car avant de racheter un dû (aujourd’hui sous forme de congés) sur le principe du désormais fameux adage « travailler plus pour gagner plus », il convient avant tout de payer ce qui ne l’est pas (mais qui est chèrement facturé au client) !

Concernant l’intégration du 13e mois, la CGT a obtenu que l’article soit rédigé de sorte que cette disposition ne soit applicable qu’avec l’aval de l’ensemble des parties concernées (personnel, instances, OS) : le débat aura donc lieu en 2008.

Au chapitre des points positifs, à conditions de les concrétiser, on trouve :
Des mesures de révision salariale à mi-année pour les jeunes de moins de 32 ans. Dans un contexte tendu de recrutements en hausse, il est important de suivre l’évolution des salaires pour ne pas pénaliser les personnes récemment embauchées. Ces dernières se verraient rapidement
sous rémunérées par rapport au « prix du marché » avec pour effet négatif de ne pas « pousser » mécaniquement le niveau de salaire des populations plus expérimentées ;

Les mesures d’égalité entre les hommes et les femmes assorties d’une garantie d’avancement minimum pour les salariés en congés de maternité ou d’adoption ;

Plus que de réelles mesures, une « attention particulière » sera portée aux « seniors » et aux personnes n’ayant pas changé de classification depuis 10 ans.

La CGT veillera à ce que ces « mesures » se traduisent par des actes et renouvelle son invitation à signaler auprès de ses représentants toute situation de discrimination salariale. D’ailleurs, La CGT présente chaque
année à la DRH un certains nombres de cas flagrants qui méritent un repositionnement ou des mesures H/F. Avec un certain succès même si la DRH ne reconnaît pas toujours sa politique d’embauche au rabais
(notamment pour les anciens sous-traitants) et certaines discriminations passées