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jeudi 19 septembre 2019
par  Mutos

Licenciements à Jeumont : sanctions sans sommation

Revenons sur quelques événements survenus à Jeumont en Août dernier... Des licenciements prononcés pour des comportements certes inadmissibles, mais justiciables de sanctions moins irréversibles qu’un renvoi sans appel.

Lorsque la direction a présenté, au niveau Framatome, sa charte éthique, la voix de la CGT s’est élevée pour avertir que les sanctions devaient rester proportionnées aux fautes et ne devaient pas aggraver la situation des salariés concernés. La direction s’était alors engagée à rester sur la voie de la prévention, de l’écoute et du soutien aux salariés.

Or, sur Jeumont, il semblerait que la direction distribue les sanctions « à la tête du client » et tende à en appliquer un peu rapidement les plus drastiques.

La CGT rappelle que, dans l’esprit du code éthique de Framatome, le volet « répression » n’a vocation à être appliqué que lorsque l’ensemble des pistes de prévention a été examiné sans succès. C’est en ce sens nous nous sommes exprimés lors du CSEC du 11 Septembre 2019.

vendredi 13 septembre 2019
par  Mutos

Avance, Hercule, ou le grand projet d’EDF pour un retour en arrière de 75 ans...

Il y a près de 75 ans naissait EDF, en application du programme du Conseil National de la Résistance, mais au grand dam des lobbies financiers qui voyaient un juteux marché se transformer en service public géré pour le bien de tous. Depuis, ils n’ont eu de cesse que de vouloir le récupérer, au détriment de l’ensemble des usagers. Depuis 1996, EDF est ainsi grignotée peu à peu. Aujourd’hui, le gouvernement Macron s’apprête à enfoncer les derniers clous dans le cercueil de l’intérêt général.

La CGT et l’ensemble des autres syndicats s’opposent à ce projet, une « avancée » judicieusement baptisée « Hercule », qui renverrait la fourniture d’électricité trois quart de siècle en arrière, vers un marché livré aux appétits débridés des marchés financiers.

Le coup d’envoi de notre action est prévu pour le Jeudi 19 Septembre 2019. Nous vous tiendrons « au courant » de la suite. Mais d’ores et déjà, vous pouvez vous informer sur les enjeux de ce dossier et vous associer aux actions déjà planifiées ! Usagers, futurs salariés « verts » ou « bleus », salariés de l’énergie et particulièrement de la filière nucléaire, même sous-traitants ou futurs filialisés, nous sommes tous concernés !

mercredi 11 septembre 2019
par  Mutos

Aménagement de la Tour AREVA : après ELTEA, constats et suite des actions

Les déménagements de la Tour AREVA sont terminés, mais pas finis, car des dispositions palliatives sont en train d’être installées. En effet, les conséquences néfastes de ces nouveaux aménagements en open-space se font sentir et les salariés réclament des corrections. Mais ces palliatifs seront-ils suffisants ou faut-il revendiquer des mesures plus radicales pour redonner de l’espace aux salariés ?

Pour des raisons strictement financières, ce projet a été mené à faible coût et sans prendre en compte les conséquences sur la santé des salariés et leurs conditions de travail. Comme il se doit, dès l’installation des salariés dans leurs nouveaux étages, les effets se sont fait sentir. Délitement des collectifs de travail, nuisances diverses, notamment sonores, difficultés de concentration et charge mentale augmentée, et la liste est loin d’être exhaustive.

La CGT de Courbevoie présente dans ce tract les avertissements qui avaient pourtant été émis maintes fois sur ce projet et la réalité à laquelle doivent faire face les salariés. Mais tout n’est pas fini. Vous êtes nombreux à soutenir les actions qui avaient été menées, par la CGT, en intersyndicale ou en instance. La mobilisation doit continuer pour mettre la direction au pied du mur et, face aux dangers que provoquent ces nouvelles conditions de travail, la pousser à garantir notre santé et notre capacité à bien travailler !

Qui plus est, les déménagements de la Tour ne sont pas les derniers. Lyon, Edvance, d’autres mouvements sont annoncés et il nous faut nous baser sur les résultats calamiteux d’ELTEA pour porter un maximum de pression sur la direction afin d’obtenir les conditions les meilleures dans l’avenir !

mercredi 11 septembre 2019
par  Mutos

Retour d’expérience sur les Comités Sociaux et Economiques

Depuis début 2019, les Comités Economiques et Sociaux (CSE) peuvent être mis en place. Début 2020, ils devront l’être dans l’ensemble des entreprises françaises. Ceci à la suite des ordonnances Macron de l’automne 2018, que la CGT a combattu comme portant atteinte à la conquête sociale que furent les Comités d’Entreprise (CE), les Délégués du Personnel (DP) et le Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCT). En effet, ces instances permettaient aux salariés de disposer d’un levier d’information et d’action sur la gestion de leur entreprise, y compris et surtout sur des sujets qui les concernent au plus haut point.

Là où le Code du Travail, en 1906, avait pour objectif de « faire entrer la République dans l’entreprise », les CE/DP/CHSCT, progressivement imposées au patronat par de larges mobilisations lors du Front Populaire, après la Libération et lors de Mai 68, y faisaient entrer la démocratie. Les ordonnances Macron avaient visiblement comme objectif de la restreindre à sa portion congrue afin de permettre aux actionnaires d’imposer un tour de vis financier supplémentaire au détriment des salariés.

De fait, le retour sur six mois que nous pouvons faire de la mise en place des CSE confirme nos craintes. La dimunution de prérogatives et de moyens par rapport aux CE, DP et CHSCT est flagrante.

Premier effet visible, le CHSCT, devenu simple Commission Santé, Sécurité et Conditions de Travail, ne dispose plus de la personnalité morale. Plus de votes, plus d’expertises à ce niveau. Il ne lui appartient plus que de proposer au CSE de le faire.

« Second effet kiss cool » pour les DP, devenus eux Commission de Proximité. Tellement proche que la direction en « zappe » les réunions et la charge de s’adresser elle-même aux services. Or, une question aux DP, c’était parce que, justement, les services n’avaient pas répondu et que remonter la question au plus haut niveau était devenu indispensable.

Troisième chose, les moyens : d’abord diminution du nombre d’élus et du volume des heures de délégation, qui obérent la capacité de vos élus à travailler pour vous défendre, mais aussi et surtout le raccourcissement des réunions plénières et la disparition souhaitée des fameux Procès-Verbaux qui permettaient à tous les salariés de connaître in extenso la teneur des échanges entre la direction et les élus. Peu à peu remplacés par de simples Compte-Rendus ou Relevés de Décision, cela met à mal la capacité de preuve devant les tribunaux et donc la capacité de défense des salariés en cas de problèmes.

Dans ce tract, la CGT Framatome vous alerte sur ces dangereuses évolutions, en s’appuyant sur l’exemple de l’établissement de Courbevoie. Mais nous avons eu des remontées semblables des autres établissements et d’autres entreprises dans lesquelles les CSE ont été imposés. C’est pourquoi il est essentiel que vous vous syndiquiez, afin de faire peser un maximum de poids pour inverser la machine à broyer la démocratie que les ordonnances Macron ont mise en branle !

En tant que tract de rentrée, il aborde également quelques autres sujets, comme les modifications des logiciels de gestion et la position de la CGT sur l’énergie et le climat...

lundi 22 juillet 2019
par  Mutos

La CGT interpelle EDF au sujet du chantier Flamanville 3

Suite au courrier de l’ASN du 19 Juin 2019, informant EDF de la nécessité de réparer les soudures de traversées de l’EPR Flamanville 3, qui inspire une grande inquiètude au personnel du chantier, la CGT interpelle solennellement EDF. C’est en effet là tout l’avenir de la filière nucléaire française qui risque d’être remis en cause, en grande partie « grâce » à la course obsessionnelle au planning et à la réduction des coûts qui a présidé à la gestion de ce chantier. Or, les salariés d’EDF, de Framatome, d’Orano et plus largement, de l’ensemble de la filière, qui se sont mobilisé pour défendre la spécificité du mix électrique français, attndent des décisions fortes et saines visant à assurer la réussite finale de ce chantier crucial.

C’est pourquoi les Fédérations Mines-Energie et Métallurgie de la CGT proposent conjointement à la direction d’EDF, par cette lettre ouverte, une série d’orientations permettant de dépasser les déboires subis sur FA3, alors même que TSN1 et TSN2 sont connectés au réseau et qu’OL3 se dirige lentement mais sûrement vers son démarrage, prouvant s’il en était besoin la validité de l’EPR.

Pour la CGT, il est grand temps de replacer la réalité du terrain au centre de la gestion du projet FA3. IL est grand temps de revenir des coûteuses économies de façade, de la poursuite illusoire d’un planning tenu pour irréaliste dès son élaboration, et d’une politique contractuelle qui a affaibli la véritable coopération technique. Ce n’est qu’ainsi, par la sérénité et l’écoute, en démontrant au jour le jour la robustesse de ses choix et le professionnalisme de ses réalisations, que FA3, et avec lui la filière nucléaire, regagnera la confiance de l’ASN et du public.

C’est pourquoi nous, syndicats CGT Framatome, avons souhaité relayer ici la lettre ouverte adressée par nos deux Fédérations à Jean-Bernard Lévy, Président du groupe EDF, ainsi que sa déclinaison dans l’ingénierie. Celle-ci a d’abord donné lieu à un tract du SNPI, Syndicat National du personnel de l’Ingénierie, puis à une déclaration de la CGT Framatome au CSEC de Framatome des 11 et 12 Juillet. Cette dernière était accompagnée de deux autres déclarations sur d’autres sujets, que nous vous livrons également...

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