Avenir de la filière nucléaire

Toutes les informations CGT sur l’avenir des sociétés issues de l’éclatement du groupe AREVA, dont bien sûr Framatome, mais aussi sur EDF et de manière générale, la filière nucléaire française.


Articles publiés dans cette rubrique

lundi 7 février 2022
par  Mutos

Grève du 26 Janvier 2022 pour refuser le bradage d’EDF : forte mobilisation, l’intersyndicale appelle à continuer l’action

Ce 13 Janvier, le gouvernement annonçait qu’EDF devrait racheter 20 TWh au prix fort sur les marchés de gros, pour les brader à ses concurrents à 1/5 du prix d’achat au jour de l’annonce. Cette mesure revient à racketter EDF d’environ 8 milliards d’euros, sans pour autant résoudre l’envolée des prix de l’électricité, mais en mettant en danger la pérennité de la filière nucléaire française.

Suite à cette annonce gouvernementale, les quatre fédérations syndicales représentatives au sein d’EDF ont appellé à une journée de mobilisation le 26 Janvier. La CGT Framatome s’est jointe à l’appel intersyndical EDF et a appellé les salariés de Framatome à participer aux mobilisations locales. Près de la moitié des salariés EDF étaient en grève le 26 Janvier et le mouvement va continuer.

Vous trouverez ci-dessous le tract interfédéral d’appel à la grève, la lettre ouverte à Bruno Le Maire, Ministre ministre de l’Économie, des Finances et « de la Relance » (sic), un tract de la FNME-CGT (Fédération Mines et Energie) à l’image de « La cigale et la fourmi » de Jean de La Fontaine, et le tract interfédéral de bilan de la journée du 26.

N’oubliez pas, si vous souhaitezvous mobiliser lors des prochaines actions, que pour les salariés en télétravail, la grève peut prendre la forme d’une déconnexion d’au moins 2 heures, et qu’il reste nécessaire de vous déclarer en grève auprès de votre manager.

mardi 12 janvier 2021
par  Mutos

Unité intersyndicale contre le projet Hercule de démantélement d’EDF

En 1946, au sortir de la Seconde Guerre Mondiale, dans la continuité du Programme du Conseil National de la Résistance, EDF était créée pour garantir à la France l’autonomie énergétique dont elle avait besoin et à tous les Français et les Française, et notamment les plus démunis, l’accès à l’électricité, désormais reconnue comme nécessité pour mener une vie pleinement intégrée.

75 ans plus tard, au terme d’un lent processus de privatisation entamé dans les années 1980, selon la stratégie bien connue des politiques de « faire bouillir la grenouille à petit feu afin qu’elle ne saute pas hors de la casserole », le plan Hercule vise rien moins qu’à porter le coup de grâce à cette conception égalitaire et sociale de l’énergie électrique.

Si EDF cède à cette scission en deux entités distinctes, cela reviendrait ni plus ni moins à donner « les dépenses au public, les profits au privé » et à livrer les plus démunis d’entre nous au racket des opérateurs privés en quête incessante de dividendes jamais assez juteux. Nous l’avons tous constaté en 2020, les grandes entreprises « zombifiées » par la finance ont versé à leurs actionnaires des dividendes faramineux, malgré l’impact de la crise du COVID, lequel impact s’est essentiellement trouvé reporté sur les plus fragiles : ceux qui n’ont pas les moyens de s’imposer.

C’est pourquoi les quatre syndicats d’EDF ont, par le biais de leurs Fédérations (regroupement des syndicats d’un même secteur), alerté leurs Confédérations (syndicats nationaux) qui ont écrit au Président de la République la lettre que nous vous livrons ci-dessous.

vendredi 13 septembre 2019
par  Mutos

Avance, Hercule, ou le grand projet d’EDF pour un retour en arrière de 75 ans...

Il y a près de 75 ans naissait EDF, en application du programme du Conseil National de la Résistance, mais au grand dam des lobbies financiers qui voyaient un juteux marché se transformer en service public géré pour le bien de tous. Depuis, ils n’ont eu de cesse que de vouloir le récupérer, au détriment de l’ensemble des usagers. Depuis 1996, EDF est ainsi grignotée peu à peu. Aujourd’hui, le gouvernement Macron s’apprête à enfoncer les derniers clous dans le cercueil de l’intérêt général.

La CGT et l’ensemble des autres syndicats s’opposent à ce projet, une « avancée » judicieusement baptisée « Hercule », qui renverrait la fourniture d’électricité trois quart de siècle en arrière, vers un marché livré aux appétits débridés des marchés financiers.

Le coup d’envoi de notre action est prévu pour le Jeudi 19 Septembre 2019. Nous vous tiendrons « au courant » de la suite. Mais d’ores et déjà, vous pouvez vous informer sur les enjeux de ce dossier et vous associer aux actions déjà planifiées ! Usagers, futurs salariés « verts » ou « bleus », salariés de l’énergie et particulièrement de la filière nucléaire, même sous-traitants ou futurs filialisés, nous sommes tous concernés !

lundi 22 juillet 2019
par  Mutos

La CGT interpelle EDF au sujet du chantier Flamanville 3

Suite au courrier de l’ASN du 19 Juin 2019, informant EDF de la nécessité de réparer les soudures de traversées de l’EPR Flamanville 3, qui inspire une grande inquiètude au personnel du chantier, la CGT interpelle solennellement EDF. C’est en effet là tout l’avenir de la filière nucléaire française qui risque d’être remis en cause, en grande partie « grâce » à la course obsessionnelle au planning et à la réduction des coûts qui a présidé à la gestion de ce chantier. Or, les salariés d’EDF, de Framatome, d’Orano et plus largement, de l’ensemble de la filière, qui se sont mobilisé pour défendre la spécificité du mix électrique français, attndent des décisions fortes et saines visant à assurer la réussite finale de ce chantier crucial.

C’est pourquoi les Fédérations Mines-Energie et Métallurgie de la CGT proposent conjointement à la direction d’EDF, par cette lettre ouverte, une série d’orientations permettant de dépasser les déboires subis sur FA3, alors même que TSN1 et TSN2 sont connectés au réseau et qu’OL3 se dirige lentement mais sûrement vers son démarrage, prouvant s’il en était besoin la validité de l’EPR.

Pour la CGT, il est grand temps de replacer la réalité du terrain au centre de la gestion du projet FA3. IL est grand temps de revenir des coûteuses économies de façade, de la poursuite illusoire d’un planning tenu pour irréaliste dès son élaboration, et d’une politique contractuelle qui a affaibli la véritable coopération technique. Ce n’est qu’ainsi, par la sérénité et l’écoute, en démontrant au jour le jour la robustesse de ses choix et le professionnalisme de ses réalisations, que FA3, et avec lui la filière nucléaire, regagnera la confiance de l’ASN et du public.

C’est pourquoi nous, syndicats CGT Framatome, avons souhaité relayer ici la lettre ouverte adressée par nos deux Fédérations à Jean-Bernard Lévy, Président du groupe EDF, ainsi que sa déclinaison dans l’ingénierie. Celle-ci a d’abord donné lieu à un tract du SNPI, Syndicat National du personnel de l’Ingénierie, puis à une déclaration de la CGT Framatome au CSEC de Framatome des 11 et 12 Juillet. Cette dernière était accompagnée de deux autres déclarations sur d’autres sujets, que nous vous livrons également...

mardi 29 janvier 2019
par  Mutos

Expressions communes FTM-FNME sur la PPE et le Contrat de Filière Nucléaire

Le gouvernement a dévoilé fin 2018 les orientations pour l’énergie et le climat envisagées dans le cadre de la Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE), puis fin Janvier 2019, la signature du Contrat de Filière a réuni l’ensemble des acteurs politiques, industriels et syndicaux du secteur au Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire.

La CGT, par le biais de ses Fédérations FTM (métallurgie) et FNME (Mines-Energie), considére que la PPE et le Contrat de Filière portaient de lourdes lacunes par rapport aux objectifs ambitieux affichés, et tout particulièrement si comme le proclame le gouvernement, « la France doit conserver une capacité industrielle de construction de nouveaux réacteurs nucléaires pour des enjeux de souveraineté ».

En effet, n’oublions pas que la filière nucléaire française a été construite originellement, en parallèle à la filière hydroélectrique, précurseure de ce que l’on appelle maintenant les énergies renouvelables, dans le but de fournir à tous les français une énergie abordable, pérenne et indépendante du contexte international. Cet édifice laborieusement construit est aujourd’hui menacé par les règles libérales d’attribution de marché et les procédures contractuelles déconnectées des considérations techniques, sociales et environnementales. Là se trouvent les véritables enjeux de la PPE.

Or, la filière nucléaire ne sera pérennisée à la hauteur de ces enjeux qu’à travers l’ambitieux programme de réacteurs neufs qui nous est certes promis depuis longtemps, mais toujours rejeté aux calendes grecques. En effet, l’énergie nucléaire nécessite une maîtrise technologique de haut niveau avec des compétences construites sur le long terme, des mécanismes de sûreté et de contrôle pertinents et des situations de travail permettant à tous les acteurs du secteur d’exercer leurs missions dans de bonnes conditions et d’exprimer librement leurs opinions. Le moratoire du nucléaire n’a que trop fait de dégâts, nous avons malgré tout conservé une grande part de cette maîtrise et, par le biais du programme EPR, avons largement réappris ce que nous avions perdu. Il est maintenant plus que temps de nous donner les moyens de la consolider durablement !

C’est pourquoi nos deux Fédérations, avec l’appui des salariés du secteur et des populations, entendent porter des propositions communes pour structurer durablement la filière nucléaire française. La construction de la future loi sur la PPE devra les intégrer si elle veut répondre aux aspirations de nos concitoyens à accéder à une énergie à un coût maîtrisé tout en garantissant la sécurité d’approvisionnement énergétique de la France.