Les acteurs de la vente d’AREVA TD, viennent de sceller leur accord.

Le processus est engagé jusqu’au closing qui doit consacrer les derniers ajustements de cette transaction honteuse, porteuse de risques sociaux et industriels.
jeudi 21 janvier 2010
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C’est le moment de passer du discours à l’estimation de la réalité des choses, à leur valeur et à l’affinage des conceptions, toutes théoriques jusqu’à lors, par les acquéreurs. Chez Alstom, comme chez Schneider le temps venu pour les ajustements de leurs plans stratégiques. Ici affiner les plans de découpe d’AREVA TD, là faire l’intégration de TD dans le plan de restructuration en cours.

Pour les salariés de TD peu gratifiés en salaire, une nouvelle fois, cette année, la pression objective de l’obligation de production malgré tout, le doute et la crainte de l’avenir dans tous les cas. Raison de plus de ne pas baisser les bras, avec leur syndicat CGT et tous ceux qui veulent empêcher qu’un mauvais coup politique ne se transforme en catastrophe pour eux et leur famille.

La CGT appelle à ne baisser en rien le niveau d’exigences à l’égard d’AREVA, des repreneurs, mais également du pouvoir politique instigateur d’un scénario à conséquences multiples. Un tel actionnaire de référence doit être traité pour ce qu’il est, ce qu’il fait, et non sur ses discours. Au surplus, loin de dissiper les craintes parmi les salariés de ce qui subsistera d’AREVA après la cession, l’Etat ouvre une ère de défiance et de turbulences, prélude à un démantèlement d’AREVA évoqué par la presse.

Ni chez NP, ni chez TA, ni chez NC et dans leurs filiales, le bradage des atouts industriels, la perte récurrente des résultats de TD, le sort réservé et promis aux hommes et femmes de TD, sont de nature à prodiguer une douce quiétude, à rassurer sur l’avenir du groupe. C’est bien d’un climat offensif dont nous avons besoin pour inverser le cours de cette histoire, vantée dés l’origine pour être un fleuron industriel, un modèle, une référence internationale.

Rassembler les forces des salariés, avec la CGT et tous ceux qui oseront la lutte et la résistance, dans AREVA, chez ALSTOM et SCHNEIDER est un devoir de survie sociale. C’est le gage du maintien de nos métiers et du développement d’une filière industrielle pour l’énergie dans notre pays et en Europe. La CGT disait dés l’origine, les femmes, les hommes, ne sont pas de pièces de MONOPOLY. Mais qui a déjà joué à ce jeu sait que les parties durent longtemps et que des retournements sont toujours possibles.

Nos syndicats dans AREVA TD, mais également chez ALSTOM et SCHNEIDER, vont maintenant tout mettre en œuvre pour amplifier, le travail engagé depuis l’origine du projet, favoriser les convergences de luttes. Donner à tous les moyens de comprendre, se rassembler et d’agir, dans la proximité et au plan national envers les représentants politiques en responsabilité, comme envers ceux qui aspirent à être élus. Cela vaut également pour toute la CGT dans AREVA, car tout ne fait que commencer.

Il s’agit de la cession d’un bien public, d’une spoliation des intérêts des citoyens, augmentée de forts risques sociaux, industriels et économiques. Ce sont là ordinairement en République des préoccupations de la classe politique, aujourd’hui la casse s’opère en fanfare avec une partition inaudible, même si à son commencement l’affaire se passe dans les salons feutrés du Fouquet’s en petite musique de chambre.

Plus que jamais, ni se taire, ni taire la vérité, agir pour ne pas subir.

COMMUNIQUE US CGT AREVA
Paris le 21 janvier 2010