Solidaires contre la fermeture de Montrouge

Faire écho à la lutte en cours. La fête battait son plein à la tour AREVA tandis qu’AREVA TD Montrouge entrait en grève contre la fermeture.
samedi 12 janvier 2008
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La présidente du groupe se félicitait jeudi soir des excellentes performances du Groupe, avant l’ouverture d’un bal à la Tour AREVA à La Défense. Un rappel des réussites engrangées en matière de commandes d’EPR a été fait. Les résultats « inattendus » de AREVA TD étaient aussi à l’honneur. Une invite à persister dans « nos efforts » était également prodiguée. Au même moment s’organisait la longue veille des salariés de Montrouge sur leur site.

AREVA TD Montrouge lutte pour l’emploi et pour la vie !

Réunis en assemblée générale les 9 et 10 janvier les salariés de d’AREVA TD Montrouge ont décidé, jeudi après midi, la grève contre la fermeture de leur établissement et pour protester contre les conditions du projet de livre III qui leur a été communiqué avant la tenue du CE qui était prévu ce 10 janvier.

Ce Comité d’établissement aurait dû déclencher les procédures d’accompagnement de la fermeture qui se traduisent par 89 suppressions d’emplois. Outre les reclassements qui leur paraissent hors d’atteintes compte tenu de la situation de désindustrialisation de la Région Parisienne, les possibilités réduites dans AREVA, les salariés ont été profondément choqués de la mesquinerie manifestée en matière d’accompagnement financier notamment.

Un processus de consultation permanent du personnel est mis en œuvre à travers des AG qui décidera au fur et à mesure des propositions de la direction des aménagements à apporter à leur mouvement. Un courrier est adressé à Christine Lagarde, à qui le président Sarkozy interpelé a transmis le dossier. (Voir en pièces jointes)

Il paraît toujours inacceptable aux salariés de voir leur établissement être fermé au profit d’une délocalisation de leurs productions dans l’Est de l’Allemagne. Les salariés n’apprécient pas plus le silence radio de l’autorité préfectorale à qui ils avaient demandé la tenue d’une table ronde.

Anne Lauvergeon Présidente du groupe AREVA, les avait adressés à leur propre PDG qui a défendu, malgré tous les avis experts, le projet de fermeture. Aujourd’hui AREVA - qui se targuait d’avoir fermé Saint-Ouen aux meilleures conditions - a fait circuler des propositions inacceptables tant dans les mesures d’accompagnement en vue de reclassements hypothétiques, que dans la reconnaissance du préjudice subi par les salariés.
C’est bien une procédure conçue à minima qui est proposée et ressentie comme telle.

A l’heure où le groupe se réjouit et où le Président se flatte de sa politique de « libération du travail », il paraît choquant qu’un groupe public largement bénéficiaire refuse d’ajourner sa décision de fermeture pour permettre la mise en œuvre des solutions préconisées par les experts mandatés par le CE. Le groupe ne tente même pas l’application des recettes présidentielles au service de la productivité…

AREVA TD Montrouge recapitalisé il y a peu à hauteur de 12 millions d’euros et dont le déficit a été ramené en moins d’un an de 1,2 millions d’euros à 120 mille euros peut en tout état de cause connaître des marges de progressions. Le Groupe a donc choisi pour l’activité - qui ne serait plus du tout faite en France - la destruction de l’emploi, la souffrance pour les hommes et femmes de l’entreprise.

Ici la question n’est pas de travailler plus pour gagner plus mais bien de travailler encore. Avoir prétendument sauvé Alstom, pour laisser périr les mêmes personnes sous la houlette d’AREVA (entreprise publique) qui ne présente pas les caractéristiques d’endettement contracté par Alstom à l’époque est un comble. Il va sans dire que de nombreuses péripéties seront encore au rendez-vous du scénario de fermeture, qui se voulait rapide et sans à coups.

La députée de la circonscription a apporté son soutien dés la première heure, ce dont la famille politique du Président à travers la majorité municipale à Montrouge se garde bien de faire. Le préfet des Hauts de Seine sourd au premier appel des salariés doit lui aussi intervenir pour la tenue d’une table ronde autour d’un projet de maintien de l’usine.

Les salariés une fois de plus s’adressent à la population riveraine et aux salariés du groupe pour obtenir leur soutien. Ils populariseront leur lutte sur tous établissements de la Région Parisienne où les syndicats CGT et les salariés, comme ils l’avaient fait au siège de rue La Fayette, leur réserveront le meilleur accueil.
Les salariés du groupe sont appelés à adresser protestation auprès de la direction et messages de solidarité aux salariés présents nuit et jour dans leur usine depuis 10 janvier.

Adressez les mails de solidarité à ce.areva.montrouge@free.fr
En lutte depuis le jeudi 10, nuit, jour et week-end, soyons solidaires


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Documents joints

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