Démantèlement d’UP2-400

On juge aujourd’hui l’industrie à sa capacité à démanteler ses installations.
lundi 7 avril 2008
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Réussir une telle entreprise sera la preuve que le nucléaire sait gérer l’ensemble du cycle de vie de ses installations. Un tel défi ne peut être relevé en pratiquant le moins disant social et en faisant l’impasse sur la formation .
Une installation en démantèlement n’est pas une installation en configuration
d’exploitation. Oublier cette évidence engendre des situations accidentogènes
que notre industrie ne peut se permettre. Une fois de plus, l’importance des
connaissances non écrites sur les vieilles installations mérite qu’une attention
particulière soit apportée à leur transmission.

DI/RM ne doit pas être une voie de garage pour les salariés de l’usine qui y
sont affectés mais un secteur, avec ses spécificités qui démontre que le traitement recyclage est arrivé à maturité.

Le démantèlement des installations doit à la fois permettre l’émergence de nouveaux métiers tout en capitalisant les années d’expérience acquises par les salariés.

Si la mise en place de la BUVAL* peut contribuer à cette mise en cohérence
des périmètres, les conditions sociales de la mise en œuvre du démantèlement au cours duquel nombre d’entreprises sous-traitantes seront amenées à intervenir, restent le parent pauvre de l’activité.
C’est inacceptable !

  • BU VAL : Business Unit VALorisation des sites nucléaires (Nouveau Pôle d’analyse du résultat créé au sein d’AREVA).

Comme cela a été le cas pour Marcoule (premier centre de retratement à entreprendre son démantèlement) La Hague devra procéder à son démantèlement en recourant aux personnels en place à conditions économiques et sociales équivalentes. Ces opérations relèvent d’une vraie connaissance des installations et de leur histoire (radiologique, notamment). C’est un gage d’efficacité économique, de sécurité et de sûreté.
Doivent donc être mis en place des moyens de formation pour permettre l’acquisistion de savoir spécifiques et complémentaires. Des reconnaissances particulières des pénibilités résiduelles.

Une fonction particulière d’une GPEC intelligente est donc nécessaire. Un « marché » du démantèlement existe aujourd’hui, convoité par de multiples opérateurs attirés par les sommes provisionnées par les différents opérateurs et par la durée prévisible de ces opérations qui leur garantit une visibilité économique à moyen, long terme. Ce qui plaide pour plus d’exigences sociales.

La GPEC : à l’interface entre stratégie de l’entreprise et mobilité
Pour la CGT, une GPEC efficace doit être une GPEC partagée. Elle doit permettre à l’entreprise d’anticiper ses besoinsen fonction de sa stratégie. En ce sens, mettre en cohérence le PAS* et la GPEC nous semble incontournable.

La GPEC participe pleinement au dynamisme économique de l’entreprise ; c’est un outil qui doit permettre de développer les évolutions de carrière, transmettre les savoirs faire et utiliser des ressources internes pour gréer de nouveaux métiers. Elle doit faire l’objet d’un accord.

  • Plan d’Action Stratégique

L’article suivant évoque notre vision de l’articulation des besoins aux ressources et les enjeux