Quel avenir pour les sites SFAR et CIVAD du Creusot

FERMER POUR FERMER : NON !!
vendredi 9 octobre 2009
popularité : 29%

En dehors du tapage médiatique sur AREVA, se déroulent des opérations de désindustrialisation à bas bruit, résultant d’arbitrages du Groupe. Au Creusot SFAR et CIVAD, rachetées à Bolloré, sont encore dans l’expectative.

Après une quarantaine de mobilités (bien que pas toujours simples) pour certains salariés plutôt satisfaits, il nous paraissait important de faire un premier point sur la situation de SFAR et plus particulièrement celle de CIVAD avec notre direction locale et nationale, représentée par DRH AREVA NP.

La DRH AREVA NP a débuté cette réunion en évoquant le souhait d’entendre chacune des personnes présentes, afin d’envisager toutes les possibilités quand à l’avenir des deux sites, ainsi que celui de ses salariés. La direction locale a alors fait le point sur la situation économique et industrielle de SFAR et sur la situation plus que préoccupante de CIVAD.

Petit rappel : la CGT a déjà, à maintes reprises, posé la question sur le devenir de CIVAD, en sachant que le marché actuel des crémaillères se termine en fin d’année, et qu’aucunes autres commandes ne sont venues se joindre au carnet.

Pour la Direction les seules solutions envisagées, sont les mutations internes à AREVA, ou le prêt de salariés. Si cela s’avérait nécessaire, à d’autres sociétés en dehors du groupe, pour l’ensemble des 21 salariés restant à ce jour à l’effectif. Ce que nous déplorons, car la mobilité doit être une des solutions, mais pas une obligation.

OU EST LE CHOIX ? :

Pour la CGT il nous parait clair que cette situation est le fruit pourri d’une solution qui a été volontairement créée par la direction d’AREVA, et qui aujourd’hui est malheureusement irréversible pour CIVAD.
Bien que la CGT soit en désaccord sur la fermeture des trois travées occupées par CIVAD, aujourd’hui notre priorité reste la garantie de l’emploi pour chacun de ces 21 salariés.

Pour ce qui concerne la SFAR la situation est également préoccupante. Si rien n’est envisagé dès à présent par la Direction pour un maintien d’activité sur ce site, dans un an, la SFAR se verra retirer les commandes de fabrication nucléaire, principalement usinées à ce jour sur l’atelier HENRY PAUL, et ce jusqu’à fin 2010. Ce qui signifie que la situation de SFAR serait identique à celle de CIVAD aujourd’hui. La direction locale s’est engagée pour la prochaine réunion, à nous donner, le plus précisément possible, la charge de travail sur SFAR en heures de production et en nombre de personnes utiles pour honorer ces commandes.

En ce qui concerne la CGT, ces deux points on pour but de faire un état prévisionnel, pour déterminer le nombre de salariés en surplus, en fonction de cette charge, afin de répartir, sur d’autres sites, sous forme de mobilités ou de prêts, les employés n’ayant pas de travail à effectuer au sein de SFAR.

Pour la CGT, il nous parait important de ne pas différencier SFAR et CIVAD dans la recherche de solutions, mais plutôt de s’orienter vers un repreneur (un vrai industriel), sur le site d’HENRY PAUL et pour l’atelier rue de la Paix. La reprise économique mondiale annoncée pour les prochains mois, avec son potentiel de marchés dans le secteur de l’énergie, peut nous laisser espérer une solution industrielle pour la SFAR et la CIVAD, pour laquelle nous resterons vigilants.

Sans attendre cette hypothétique reprise, le responsable Départemental de la CGT, a exprimé le souhait devant la Direction, d’élargir la recherche de solutions, avec différents acteurs, tels que le Préfet, la DRIRE, les élus locaux, régionaux, etc. Ce qui est resté sans véritable réponse claire de la direction mais avec une nouvelle promesse d’étudier cette proposition.

La CGT réaffirme vouloir se battre avec tous les salariés pour le maintien des activités sur les sites de Montchanin. Ce qui nous semble d’ailleurs plus que nécessaire, dans la conjoncture actuelle où d’autres sociétés ferment, n’ayant pas d’autre solutions ni commandes, ce qui n’est pas notre cas.