Lettre ouverte à la direction d’Areva T&D Mâcon.

Demande d’ouverture de négociatons sur les conditions de travail et le stress.
vendredi 8 juin 2007
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Monsieur le directeur,

Il y a maintenant un peu plus de 2 ans, face à une dégradation importante des conditions de vie et de travail au sein de l’établissement, notre organisation syndicale par le biais de plusieurs courriers officiels et interventions aux seins de toutes les instances représentatives du personnel (CE/DP/CHSCT/ réunions de négociations annuelles obligatoires), demandait à la direction d’ouvrir des discussions sur le sujet.

Pour l’instant, soit près de 27 mois après, vous n’avez encore pas daigné donner une suite favorable à notre demande d’ouverture de dialogue sur un thème sur lequel pourtant l’ensemble des salariés, de l’ouvrier au cadre est concerné, sans oublier bien sur les travailleurs précaires dont le nombre n’a cessé d’augmenter depuis 2004.

Pourtant dans le même temps il est malheureusement incontestable que ces mêmes conditions de travail et de vie se sont dramatiquement détériorées à Mâcon et à St Cyr.

Les différents rapports médicaux de ces dernières années présentés en Comité d’Etablissement, ainsi que le quotidien que vit chacun et de chacune d’entres nous en attestent et confirment malheureusement nos propos.

Le stress fait des ravages, les pressions sur les salariés de toutes catégories sont insupportables, comme elles le sont également vis-à-vis des travailleurs précaires.

A ce sujet nous vous rappelons que nous avons vécu récemment des situations inacceptables que nous n’oublions pas, comme nous n’oublions pas non plus que les auteurs de ces agissements scandaleux se sont vu conforter dans leurs responsabilités. Ce qui de fait revient de votre part à cautionner ces actes.

A cela s’ajoute la multiplication d’accidents graves.

A l’unité de St Cyr ou un salarié il y a quelques mois s’est vu sectionner des doigts.

A Mâcon encore le 31 mai dernier ou un autre salarié, lui aussi précaire, s’est vu lui écraser un (ou des) doigts.

Nous précisons qu’en ce qui concerne la CGT nous ne faisons pas de différence entre les salariés « Areva » et les autres.

Aujourd’hui la direction de l’unité ne peut pas dire qu’elle ne savait pas et qu’elle n’a pas été prévenue.

En tant que directeur nous vous rappelons que vous êtes responsable devant la loi de la santé et de l’intégrité physique et psychique des salariés.

Monsieur le directeur il n’y a plus de temps à perdre.
Ce n’est pas en culpabilisant le personnel par le biais de sanctions financières éventuelles dans le cadre de l’intéressement que vous résoudrez les problèmes.

Notre organisation vous invite à bien mesurer l’étendu des dégâts et une nouvelle fois à rapidement ouvrir à l’établissement des négociations sérieuses sur les conditions de travail, la pénibilité et le stress.

Dans l’attente, nous vous prions d’agréer Monsieur le directeur nos sincères salutations.

Pour le syndicat CGT Areva Mâcon